St Valentin - Reponse Circenders a Haruko

Comme souvent, Circenders fut réveillé par l'horrible raffut causé par sa sœur adorée. Fatigué, il resta assis plusieurs minutes dans son lit avant d'émerger. Douche, petit dej' et prêt pour une autre journée sûrement sans challenger à la ligue et donc "libre". Le couple de la pension l'avait contacté très récemment. Ces vieux dingues complotaient quelque chose, leur appel était suspect et ils pouffaient de rire au téléphone...M'enfin, ça faisait plaisir de voir un vieux couple être autant plein de vie et d'humour. Circe sourit à cette idée, ça réchauffait le cœur. Puis un bruit bien plus fort que le raffut ambiant se manifesta derrière son dos : Carmeline, sa jumelle.

"Alors ?!!!" 

Circe la regarda en se demandant quelle pouvait bien être la formule magique du jour pour la calmer. De toute évidence "Alors quoi...?" était la réponse qui menait assurément vers la fin du monde, ou du moins vers la sienne. 
"Tu es superbe aujourd'hui."

Carmy le regardait, les poings sur les hanches et pas très convaincue :
"Hmmpf ! Bon." sans plus de détails, elle tourna les talons et retourna mettre un bazar, à faire pâlir l'apocalypse de jalousie, dans sa chambre.

Circe tenta quand même de comprendre un peu : "Il se passe quoi aujourd'hui ? On a un challenger ? Tu as un entretiens ?"

Carmy passa la tête par la porte pour répondre d'un air outré : "Hmmpf ! Comme si j'allais m'apprêter pour un dresseur ! Enfin Sir, c'est la Saint Valentin ! Qu'est ce que tu peux être tête en l'air ! C'est l'occasion rêvée de .."
Elle continua son speech sur comment cette fête était parfaite pour racoler les pigeons et se faire un max de pub en utilisant moins de tissu pour les défilés et ses collections. 

"Qu'est ce que je peux être étourdi..." murmura Circe, ironiquement. Il n'en avait absolument rien à faire, et de toute façon il n'avait jamais intéressé les demoiselles. Enfin, il ignorait encore la partie de l'histoire où sa sœur avait fait fuir toutes ses prétendantes pendant leurs année d'étude, et il continuera de l'ignorer. Néanmoins il restait conscient de la jalousie de sa jumelle quand il prêtait trop d'attention à quelqu'un d'autre, ne comprenant toutefois pas trop pourquoi. Elle avait sûrement peur qu'il l'abandonne, comme tout ceux qui les avaient laissés dans le passé, mais c'est pas comme si ça pouvait arriver.

Il sortit prendre l'air pour offrir un peu de répit à ses oreilles et alla chercher le courrier pour s'occuper. Une montagne de lettres dépassait de la boîte et dégringola quand il l'ouvrit. Pas étonnant maintenant qu'il savait de quel jour il s'agit. Il ramassa tout ces papiers et alla décharger ses bras à l'intérieur. Prenant une lettre après l'autre pour trier, il épluchait le courrier pour voir si une pauvre facture n'avait pas enfin subit le sort qu'elle mérite et étouffait sous le tas de ses congénères dans d'atroces souffrances.

"Carmy, Carmy, Mademoiselle Allegard, ben dis donc... Carmy, Carm... Tiens ? C'est quoi ça ?"
Il mit la petite lettre qui portait son nom, fermement scotchée à une petite boîte, et qui n'était étrangement pas une facture, de coté et continua a trier le courrier. Il reparti ensuite avec son trésor dans ses appartements. Il tenait la lettre à deux mains et l'observait en réfléchissant. 
"Héhé...Non, ça peut pas être ça." Et si ça l'était ? Il imaginait déjà sa sœur débouler dans sa chambre pour lui demander son avis sur sa tenue pour la dixième fois, voir la lettre, et la balancer au feu.

*click* Il venait de fermer sa porte à clé et s'installait pour lire cette lettre. Après quelques lignes il ouvrit grand les yeux "Non, c'est vraiment ...?" Il rougit et se passa la main sur le visage, réflexe stupide pour se cacher de la lettre comme si elle pouvait le voir, puis continua à lire, le cœur battant comme celui d'un enfant qui est en train de faire une bêtise et à peur de se faire prendre.

La jeune fille relatait leur rencontre, mais comme elle le soupçonnait il ne s'en rappelait effectivement pas. Il y a toujours plein de monde dans les centres Pokémon et il ne prête attention qu'aux Pokémon. Et ses vêtements voyants ? Elle aimait ça ? Zut, il faudra lui avouer que c'est sa sœur qui fait, de force, sa garde-robe. Bon, tanpis, il continua à lire :

"Aaaah, un Draby. Oui, il était très mignon !" Il se rappelait à merveilles l'adorable petit Pokémon plein d'énergie, mais sa dresseuse...Un vague souvenir se démenait pour faire surface. Il se concentra un moment en fermant les yeux : rien. Il n'avait qu'un souvenir très flou. Après tout, ça ne datait pas d'hier. Ah, et elle aimait son Dracaufeu ? Circe laissa échapper un soupir. Point faible détecté, elle commençait à l'amadouer. Il continua sa lecture.

"Oh ! La ligue ?!" Elle devait beaucoup aimer les Pokémon pour vouloir devenir Maître. Et elle avait l'air déterminé. Il se recula et tendit la lettre à bout de bras pour la regarder de loin, en souriant. "Hé !" Quel bout de fille, cette demoiselle ! Elle avait même le cran de vouloir le défier lui et sa sœur. En effet, si elle espérait s'immiscer dans sa vie il allait falloir qu'elle sache défendre sa peau contre sa dragonne de sœurette.

"Hein ? Du chocolat ?" Quel rapport avec les Pokémon ? Sur le coup il était déconcerté par la présence de chocolats. "Ah oui, c'est vrai, c'est la Saint Valentin." Et oui, avec tout ce papotage sur son Dracaufeu (trois mots xD) il avait déjà oublié pourquoi la lettre était là et quel était le sujet principal. Il pensa immédiatement à partager les chocolats mais la boite risquait d'être en péril si elle se faisait repérer par une certaine rouquine.
Il n'était pas très chocolat, mais si ça avait été fait maison alors ... !
Il en goûta un et rangea la boite dans le tiroir de son bureau. Il sourit légèrement en sentant le goût du chocolat et en pensant qu'on les avait fait spécialement pour lui "Hmm, c'est très bon. Merci." Il regarda une dernière fois la lettre et la boîte d'un air attendri avant de refermer le tiroir.

Il n'avait jamais reçu ce genre de lettre et ne savait vraiment pas quoi répondre. Mais la façon dont cette Haruko avait écrit l'avait mis plus à l'aise qu'il n'aurait pensé. Une lettre qui ne parlait que de lui avec des niaiseries romantiques et une suite de compliments l'aurait surement gêné mais aussi désintéressé. 

Il sortit, passa devant la chambre de la furie et lança un "Bonne journée !" qui se perdit dans le vacarme, puis partit rejoindre son Dracaufeu pour voler vers la région de Pastorelle. En vol, il réfléchit vaguement à ce qu'il pouvait répondre. Il n'en avait aucune idée, mis à part :

"Rendez-vous à la ligue, au plaisir de voir les excellents progrès que vous aurez fait vous et votre Draby et de passer un moment mémorable."